Crimes de haine

Des études montrent qu’environ 10% de la population n’est pas hétérosexuelle, environ 3% est trans et environ 1,7% est intersexe. Ainsi, une partie conséquente de la population est LGBTIQ et se retrouve confrontée à diverses difficultés et défis spécifiques en corrélation avec son identité et expression de genre, ses attributs sexuels et son orientation sexuelle et affective.
Pourtant, les mesures entreprises ne sont pas suffisantes et la communauté LGBTIQ continue à souffrir de violences physiques, psychiques et sexuelles et ce, malgré l’amélioration des droits des personnes LGBTI. Ce constat nous force à agir à toutes les échelles, tant au niveau national que cantonal et communal.

Situation juridique

Le 9 février 2020, les citoyen-ne-x-s suisses ont voté sur l’extension de la norme pénale anti-raciste au critère de l’orientation sexuelle. C’est avec 63% de oui que nous avons obtenu une protection des lesbiennes, gays et bisexuel-le-x-s contre la haine, le dénigrement et la discrimination. Plus d’informations sont disponibles ici. Un succès important pour les associations faîtières impliquées !

Le 1er juillet 2020, la norme pénale antidiscrimination (extension de l’article 261bis) est entrée en vigueur. Désormais, toute personne appelant à la haine et à l’incitation à la haine contre les personnes lesbiennes, gays et bisexuelles, ou toute discrimination envers ce même groupe peut être poursuivie pénalement. Cependant, il existe encore une lacune dans la loi concernant les personnes trans et intersexes. Cette lacune doit être comblée pour garantir la protection contre la haine et l’incitation à la haine pour toute la communauté LGBTIQ+.

La loi seule, à elle seule, ne nous protège pas contre la violence. Nous appelons le Conseil fédéral à prendre des mesures concrètes et en travaillant sur un plan d’action national contre les crimes de haine.

Crimes de haine

Bien que la situation juridique se soit améliorée, la communauté LGBTIQ continue de souffrir de violence physique, psychologique et sexuelle. C’est pourquoi nous devons agir – au niveau national, cantonal et communal. Les crimes de haine contre les personnes LGBTQ sont une réalité quotidienne et ont des conséquences graves, non seulement pour les victimes directes, mais aussi pour toute la communauté queer. Néanmoins, il manque encore en Suisse des bases scientifiques, des mesures de prévention à différents niveaux et une protection suffisante des victimes. La LOS s’engage proactivement pour toutes ces mesures.

Ligne d’assistance téléphonique

La ligne d’assistance LGBTIQ est le premier point de contact pour toutes les questions concernant la vie en tant que personne lesbienne, gay, bisexuelle, trans, non-binaire, intersexe ou queer. Depuis 2016, les crimes haineux hostiles aux LGBTQ peuvent être signalés à la LGBTIQ+ Helpline . Cette offre vise à rendre les crimes de haine visibles et mesurables en Suisse, car ils ne sont toujours pas recensés au niveau national. En effet, il persiste encore en Suisse la fausse croyance que les crimes haineux hostiles aux LGBTIQ sont des cas isolés. C’est pourquoi les associations faîtières LGBTQ publient chaque année, le 17 mai, à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, la biphobie, l’interphobie et la transphobie (IDAHOBIT), le « Rapport sur les crimes de haine

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